Revue de presse : 18 mai 2013

Mesures d’urgences: sur quoi vote-t-on le 9 juin?
 
Source : Le Courrier
 
Par : Laura Drompt

Le 9 juin, la Suisse décidera si elle ancre dans le droit ordinaire des «mesures urgentes» décidées par le parlement en septembre dernier. La votation portera sur des modifications de la Loi sur l’asile (LAsi) en vigueur depuis huit mois, dont les conséquences sont décriées.
 
La fin de l’asile pour les déserteurs
«Ne sont pas des réfugiés les personnes qui, au motif qu’elles ont refusé de servir ou déserté, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l’être.» Désormais, les objecteurs de conscience n’ont donc plus droit à l’asile. Ils doivent trouver d’autres arguments ou se contenter d’un permis F, provisoire et précaire.
 Cela même si, en Erythrée, en Somalie ou en Syrie, par exemple, celles et ceux qui refusent de prendre les armes contre leurs compatriotes encourent la torture, des sévices sexuels ou la mort.
 
Demandes d’asile: depuis la Suisse seulement
jusqu’en septembre, il était possible de demander l’asile depuis une ambassade suisse. Cela permettait à l’Office des migrations d’effectuer un premier travail sur le terrain, notamment pour vérifier la situation des requérants d’asile. Surtout, ces derniers pouvaient ainsi se rendre en Suisse avec des papiers en règle et une idée de ce qui les attendait.
 A présent que cette voie est close, les migrants doivent d’abord parvenir à se rendre en Suisse, sachant qu’on cherchera à les renvoyer dans le premier pays européen traversé au nom des accords de Dublin. Surtout, ils devront recourir aux passeurs illégaux et aux moyens de transports dangereux, comme des barques surchargées en Méditerranée. Cela sans garantie d’obtenir le statut de réfugié.
 
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